Il était une fois le plus grand groupe de rock'n roll du monde.
Il était une fois un groupe de rock'n roll à très grande longévité.
En son sein, sur le devant de la scène, il y avait deux personnalités extravertis qui menaient le cirque ou au moins le spectacle PLUS, à l'origine deux introvertis, la section rythmique, basse batterie. Le bassiste parti vers d'autres horizons, restait le batteur.
On sait bien que la musique repose sur sa base rythmique. Et là, le plus grand groupe de rock'n roll au monde pouvait se reposer sur son batteur, point fixe, pour s'envoler vers la stratosphère, s'il le voulait.
On le disait métronomique et c'était vrai !
On le disait binaire et c'était vrai !
On le disait sans fioritures et c'était vrai !
Pourquoi enjoliver la pulsation rythmique quand celle-ci peut rester simple et efficace ?
Combien de fois le guitariste-pirate se retournait vers lui en concert pour savoir à quelle mesure il était censé être ?
Un accès à la personnalité sensible de Charlie Watts, au travail des Rolling Stones, au talent de Keith Richard se trouve dans le film One plus one de Jean-Luc Godard qui filme l'enregistrement de Sympathie for the devil. Bill Wyman bute sur une ligne de basse et c'est Keith qui lui prend l'enregistrement. Charlie Watts a du mal sur un rythme proposé par Keith et celui-ci lui indique ce qu'il recherche par percussion vocale. Le grand talent n'est pas donné à priori, il n'est que le fruit du travail. Charlie Watts l'a montré au fond de la scène des Stones toute sa vie.
De battre ses baguettes se sont arrêtées.
De battre son coeur s'est arrêté.
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