«D'ordinaire, les souvenirs vieillissent avec les êtres, expliqua-t-il, et les épisodes les plus passionnés, avec la perspective du temps, prennent un côté comique, comme si on les apercevait à travers quatre-vingt-dix-neuf portes ouvertes les unes derrière les autres. Mais quelquefois, lorsque les souvenirs étaient liés à des sentiments très intenses, ils ne vieillissent pas et tiennent accrochés à eux-mêmes des couches entières de l'être.»
L'Homme sans qualités. Robert Musil. Éditions du Seuil (1956)
L'Homme sans qualités. Robert Musil. Éditions du Seuil (1956)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire