«N'empêche que son éclatante joie pour tant de victoires faciles [en Flandres], cette manière de conduire la Cour comme au spectacle contempler les villes conquises, et puis festoyer richement dans la Franche-Comté qui n'avait rien pour se défendre, tout cela traduit une autosatisfaction qui côtoie de mépris... De même que ces séances d'excuses infligées au doge de Gênes, au nonce, à l'Espagne (mais absolument pas à la fière marine anglaise, qui refusa toujours de saluer la première), qui exprimaient une vanité étalée avec trop de complaisance, et sans doute pas assez de sagesse. De même que cette merveille du Carrousel de 1662, qu'admira l'Europe des princes et des Cours, pendant que sévissait une dure famine dénoncée en chaire par Bossuet encore jeune, et peut-être naïf (cela ne durera pas). On discerne sans peine chez ce roi jeune et apparemment plein de santé un mélange à la fois rassurant et inquiétant d'imprudences magnifiques et de sagesses méditées.»
Le siècle de Louis XIV. Pierre Goubert. Éditions de Fallois (1996)
Le blog-note d'Aimable Lubin : extension du domaine radiophonique des Muses galantes et de la Petite Boutique Fantasque
mercredi 9 avril 2025
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