Le blog-note d'Aimable Lubin : extension du domaine radiophonique des Muses galantes et de la Petite Boutique Fantasque
lundi 30 novembre 2020
PBF 2020.27 : J'ai toujours eu peur de la vie
dimanche 29 novembre 2020
samedi 28 novembre 2020
«Mon Dieu ! se disait-il à lui-même, comme c'était singulier. Comme c'est atroce. C'est comme si j'étais guéri de l'amour. Plus rien ne se passionnera moi. Plus rien ne me bouleversera. Je sens que la souffrance en moi n'est plus près de me faire pousser un cri. J'ai l'impression que plus jamais je ne rencontrerai le don à l'état pur, l'émerveillement épouvanté quand on débouche du sexe d'une femme dans le premier instant de l'enfance. Je n'ai plus devant moi que le bonheur et le beauté. Comme c'est triste ! Plus jamais je n'aurai devant moi les quelques centimètres carrés du premier visage qu'on découvre.»
Les escaliers de Chambord. Pascal Quignard. Gallimard (1989)
Véritable périple flasque (pour un chien) : documentation 3
«[...] il n'est pas d'oeuvre de Satie qui ne cherche à engendrer une illusion auditive : illusion de la répétition, illusion de la citation, illusion du faux et du vrai, illusion du figuratisme, illusion de la parole, illusion du geste ou du regard, illusion de la musique "peinte", illusion du hors-temps et de l'éternité.»
Erik Satie. Jean-Pierre Armengaud. Fayard (2009)
Visionnage domestique parisien (62)
jeudi 26 novembre 2020
lundi 23 novembre 2020
PBF 2020.26 : L'écraseur à l'Hispano
Mercredi 25 novembre 2020 à 19H, nouvelle émission de la Petite Boutique Fantasque avec comme titre : L'ECRASEUR A L'HISPANO. Le fil conducteur serait la première leçon des ténèbres de François Couperin dont l'atmosphère réflexive me paraît en phase avec la situation actuelle. Il s'agit de la deuxième émission du deuxième confinement réalisée à la maison sur Garageband et diffusée en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps sur les podcasts de mixcloud.
Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF : https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/pbf-202026-l%C3%A9craseur-%C3%A0-lhispano/
samedi 21 novembre 2020
59-Larmes continues
«Quoi qu'il arrive désormais, la dernière étape de ma vie ne m'aura pas plus déçu que les autres. N'ayant jamais attendu de l'expérience qu'elle m'apportât la sagesse, je ne lui demande qu'un approfondissement de ma pitié, qu'elle creuse en moi assez avant pour que ne risque plus de se tarir la source des larmes.»
Les Grands cimetières sous la lune. Georges Bernanos. Le castor astral (2008)
jeudi 19 novembre 2020
Hypocondrie : pour le grand R
«Ce mal déploie tout particulièrement un souffle mélancolique autour du siège de l'âme, de sorte que le patient croit sentir en lui-même l'hallucination de presque toutes les maladies dont il entend seulement parler. Son sujet de conversation favori est son indisposition, il aime lire des livres médicaux, trouve partout son propre malheur. Pourtant en société sa bonne humeur revient insensiblement et dès lors il rit à plaisir, mange bien et a généralement l'apparence d'un homme en bonne santé.»
La vie sexuelle d'Emmanuel Kant. Jean-Baptiste Botul. Mille et une nuits (2000)
mercredi 18 novembre 2020
PBF 2020.25 : Deux artichauds de fer me regardent
samedi 14 novembre 2020
«[...] il advint à Ivan Andréevitch une aventure encore décrite nulle part. Il reçut sur la tête -en bonne voie de dégarniture, comme nous l'avons déjà dit- bien autre chose qu'une affichette. J'avoue que j(ai honte de dire ce qu'il reçût sur le crâne, parce que, réellement, il est un peu honteux de dire que le chef respectable et dénudé -car en partie privé de ses cheveux- de l'homme jaloux et excédé qu'était Ivan Andréevitch fut le terrain de chute d'un objet aussi peu moral, par exemple qu'un billet doux tout parfumé. Du moins l'infortuné Ivan Andréevitch, absolument impréparé à cette circonstance aussi scandaleuse qu'imprévue, en fut-il pris d'un soubresaut si fort qu'on pouvait croire qu'il avait attrapé sur son chef une souris, voire quelque autre bête sauvage.»
La Femme d'un autre et le mari sous le lit. Fédor Dostoïevski. Actes sud (1994)
«Ne se suicide pas qui veut. Je pense que la mort n'attire qu'un certain nombre de prédestinés chez qui le réflexe de l'épouvante me paraît jouer à contre-sens, par une bizarrerie vaguement analogue à certaines aberrations sexuelles. Je n'éprouve pas plus la tentation du suicide que celle du doute.»
Les Grands cimetières sous la lune. Georges Bernanos. Le castor astral (2008)
vendredi 13 novembre 2020
Charmes de la relecture (9) pour Evolution ?
«L'amour consiste en des images qui obsèdent l'esprit. S'ajoute à ces visions irrésistibles une conversation inépuisable qui s'adresse à un seul être auquel tout ce qu'on vit est dédié. Cet être peut être vivant ou mort. Son signalement est donné dans les rêves car dans les rêves ni la volonté ni l'intérêt ne règnent. Or, les rêves, ce sont des images. Je suis un homme que les images attaquent. Je fais des images qui sortent de la nuit. J'étais voué à un amour ancien dont la chair ne s'est pas épanouie dans la réalité mais dont la vision n'a plus été possible parce que l'usage en a été accordé à un plus bel échantillon. Il n'y a pas lieu d'épiloguer davantage.»
Terrasse à Rome. Pascal Quignard. Editions Gallimard (2000)
jeudi 12 novembre 2020
lundi 9 novembre 2020
Réminiscence personnelle (45)
samedi 7 novembre 2020
Résonances contemporaines (24)
Les Grands cimetières sous la lune. Georges Bernanos. Le castor astral (2008)
mardi 3 novembre 2020
Quelques Éléments supplémentaires de la Société du Spectacle (29)